« Si je n'avais pas trouvé la force de faire ce film là, j'aurai sans doute été un homme fini » déclarait Ingmar Bergman à propos de son long métrage Persona. Œuvre radicale et résurrection artistique d'un réalisateur en proie à la maladie (1), ce vingt-septième film a une place à part dans l'imposante filmographie du scandinave. Nourrit des expériences intimes de son auteur, le film est à la fois le fruit de sa nouvelle liberté créative et le témoin de son hospitalisation passée, pour un résultat qui marque les esprits depuis près de cinq décennies. Pour ce drame psychologique aux contours fantasmagoriques qui ressort en salles le 5 mars prochain, Bergman convia son actrice fétiche Bibi Andersson et celle qui deviendra sa muse et compagne, Liv Ullmann.
La comédienne Elisabet Vogler (Liv Ullmann) a perdu l’usage de la parole en plein milieu de la représentation de la pièce Électre. La jeune infirmière Alma (Bibi Andersson) est désignée pour s'occuper d'elle. Comme le souligne sa supérieure (Margaretha Krook), Elisabet ne souffre d'aucun mal physique ou désordre psychologique, elle est en bonne santé. Elle refuse de s'exprimer et souhaite rester silencieuse. Face à cette situation, il est décidé d'envoyer Elisabet, accompagnée d'Alma, dans la résidence secondaire du médecin chef sur l'ile de Fårö. Bien qu'Alma soit la seule à parler, les deux jeunes femmes nouent à mesure une grande complicité. Elisabet devient la précieuse confidente de la volubile Alma, celle-ci lui confessant désormais ses plus intimes secrets. Un matin, Alma découvre le contenu d'une lettre non fermée écrite par Elisabet à l'attention de son amie médecin. La lettre affecte profondément Alma. Elisabet dit reprendre goût à la vie grâce à Alma, à l'amitié et même à l'amour inconscient que cette dernière lui porte. Mais elle révèle également s'amuser à étudier son infirmière : de ses pleurs sur ses anciens péchés, à sa mauvaise conscience de ne pas suivre ses principes.
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La comédienne Elisabet Vogler (Liv Ullmann) a perdu l’usage de la parole en plein milieu de la représentation de la pièce Électre. La jeune infirmière Alma (Bibi Andersson) est désignée pour s'occuper d'elle. Comme le souligne sa supérieure (Margaretha Krook), Elisabet ne souffre d'aucun mal physique ou désordre psychologique, elle est en bonne santé. Elle refuse de s'exprimer et souhaite rester silencieuse. Face à cette situation, il est décidé d'envoyer Elisabet, accompagnée d'Alma, dans la résidence secondaire du médecin chef sur l'ile de Fårö. Bien qu'Alma soit la seule à parler, les deux jeunes femmes nouent à mesure une grande complicité. Elisabet devient la précieuse confidente de la volubile Alma, celle-ci lui confessant désormais ses plus intimes secrets. Un matin, Alma découvre le contenu d'une lettre non fermée écrite par Elisabet à l'attention de son amie médecin. La lettre affecte profondément Alma. Elisabet dit reprendre goût à la vie grâce à Alma, à l'amitié et même à l'amour inconscient que cette dernière lui porte. Mais elle révèle également s'amuser à étudier son infirmière : de ses pleurs sur ses anciens péchés, à sa mauvaise conscience de ne pas suivre ses principes.